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Kanesh

Ville de l'Anatolie orientale, à une vingtaine de kilomètres au nord-est de Kaysari (la romaine Césarée). C'est dans le site moderne de Kültepe (la colline des cendres) qu'ont été retrouvés les restes de la ville préhittite de Kanesh, laquelle est certainement la même que la Nésha qu'on rencontre dans certains textes. Le site est constitué par deux "quartiers" distincts sur une hauteur s'élevait la cité indigène, dans la plaine le quartier commerçant appelé karum dans les textes Assyriens. LA VILLE HAUTE. Elle dominait la plaine de Kaysari d'une vingtaine de mètres. Le tépé oblong a un diamètre dans sa plus grande longueur de 550 m environ. Occupé pour le moins dès la première moitié du III milI., il présente dix-huit niveaux d'habitat dont les premiers (1-2) correspondent à l'époque romaine. On a pu, hypothétiquement, rattacher certains niveaux à des événements historiques connus par ailleurs. Le 12 serait celui de l'époque de Zipam, qui se révolta contre la domination akkadienne sous Naram-Sîn. Aux environs de l'an - 2000 règnent sur Kanesh des souverains qui portent des noms indo­européens : Féruwa, Wartama, Warpa, enfin Anitta, qui serait à l'origine de la dynastie hittite. Aux niveaux 8-7 correspondent les périodes d'expansion du karum tandis que sur la cité règnent quatre rois et une reine. Les niveaux 6 et 4 sont contemporains du royaume hittite. Le niveau B est celui de l'époque dite néohittite (X ème - VIII ème s.) pendant laquelle Kanesh reste indépendante. À la fin de cette période, la ville est prise et détruite par les Assyriens. À Kanesh/Nésha est rattaché un mythe, sans doute d'origine hatti, traduit en hittite, et traduit en anglais par Harry Hoffner Jr. sous le titre : "Un conte de Deux Cités: Kanesh et Zalpa". La reine de Kanesh ayant enfanté d'un seul coup trente garçons, elle ne voulut pas rendre public un tel phénomène. Elle plaça les nouveau-nés dans un grand panier qu'elle abandonna sur un fleuve. L'embarcation, malgré sa fragilité, parvint à la mer, d'où elle fut emportée jusqu'aux rivages de la terre de Zalpuwa, où les dieux élevèrent les nourrissons. Quelque temps après, la reine réitère son exploit, mais cette fois elle enfante trente filles qu'elle décide de garder. Plusieurs années plus tard, les garçons retournent à Kanesh, où ils apprennent que la reine a donné le jour à trente filles, ce qui leur fait supposer qu'elle est leur propre mère. Ils vont la voir, mais elle ne les reconnaît pas et veut leur donner ses filles en mariage. "L'aîné des fils ne reconnaît pas ses soeurs. Mais le plus jeune [objecte]: "Prendrons-nous nos propres soeurs en mariage ? Ne faisons pas une telle action impie. [Ce n'est certainement pas] bien de coucher avec elles." a La suite du texte manque, de sorte qu'on ignore le dénouement de l'histoire et le propos de son auteur quand il l'écrivit. On a supposé que cette histoire d'inceste (accompli ?) viendrait en justification de la destruction de la ville de Zalpa (sur la mer Noire) par les Hittites, ce qui semble douteux, surtout si l'original est un vieux texte hatti. LE KARUM. Cinq niveaux ont été déterminés dans cette partie basse à 2m- 2,50 m au-dessus de la plaine et s'étendant sur un front de 3 km. Ni le niveau IV, établi sur le sol vierge, correspondant au (niveau 10 de Kanesh), ni le III (niveau 9 de Kanesh) n'ont rendu de documents. Le niveau Il représente la plus grande extension de la colonie de marchands Assyriens, établie dans le karum (niveau B de Kanesh). Les marchands Assyriens se sont installés en plusieurs comptoirs de la Cappadoce sous l'impulsion du roi d'Assur Érishu ( - 1940 - 1901), mais c'est celui de Kanesh qui a rendu le plus grand nombre de documents (plusieurs milliers) et qui semble avoir été le centre dont dépendaient les autres karums. Il fut détruit par un violent incendie sous le règne de Puzur-Assur Il. La ville haute fut aussi détruite, on ne sait par qui. Le karum reste inoccupé pendant trois ou quatre décennies avant d'être de nouveau reconstruit et de redevenir un important centre commercial. Mais les Assyriens n'y sont plus majoritaires et l'on y trouve de nombreux établissements indigènes. Comme le karum Il, le nouvel établissement fut protégé par un rempart puissant. C'est sans doute à la période d'anarchie qui suit la mort du roi d'Assyrie Ishme-Dagan ( - 1776 - 1742) que le karum 1b dut son abandon par les marchands Assyriens. Le karum 1a tombe en déclin rapidement et les archives ne tardent pas à disparaître. L'ancien centre commercial qui a bourdonné d'activité pendant près de deux siècles (avec quelques périodes d'interruption), retombe dans le silence bien que la vie continue dans la cité de Kanesh. Le mobilier recueilli dans les fouilles est aussi abondant que varié, mais parmi ce matériel le plus important consiste dans de très nombreux sceaux et surtout en tablettes cunéiformes et en archives de marchands : lettres contrats (de société de prêt, de commission mais aussi de mariage et de divorce), ordres de paiement, d'achat, de vente, quittances, pièces comptables, retraits de dépôts, saisies pour dettes, listes de marchandises en stock... Les marchandises étaient essentiellement, pour les Assyriens, des tissus (de laine et de lin), des vêtements, du plomb (?) et de l'étain qu'il allaient chercher vers le nord ou l'est (?) de l'Assyrie. Les échanges se faisaient contre de l'or et de l'argent.


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Karûm

Mot akkadien aux sens multiples. Il désigne : - un quai d'embarquement (ou un mur) le long d'un fleuve ou d'un canal; - un port; - le quartier d'une ville destiné aux échanges commerciaux des trafiquants et des marins ; - une communauté de marchands. Le bit kàri était le bâtiment où était logée l'administration du karum ou les douanes dans un port. (voir : Kanesh).


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Sippar

Ville sumérienne sur la rive d'un ancien lit de l'Euphrate, dans le nord de la Babylonie. Son site a été retrouvé dans le teIl d'Abu Habbah, à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de Bagdad. La LRS cite Sippar comme l'une des cinq villes antédiluviennes, après Eridu, Bad­Tibira, Larak, et avant shuruppak. Elle ne lui attribue qu'un seul roi, En-men-dur­Anna (l'Evédôrakhos de Bérose), mais elle lui accorde un règne de 28 800 ans. Son nom sumérien est Zimbirki dans la LRS, mais elle est aussi appelée Ud-kib-nunki dans certaines inscriptions du DA. Elle est mentionnée dans les textes plus tardifs sous plusieurs noms dont Dominique Charpin a démontré qu'ils désignaient la même ville: Sippar-Yahrurum, Sippar-sha-Shamash, Sipar shêrim et Sippar-u4-ul-li-a. Sans doute fondée à l'époque d'Uruk, la ville ne prit de l'importance qu'au cours du DA et surtout au IIe mill. sans que, pour autant, elle ait exercé une quelconque hégémonie ni qu'elle ait été le siège d'une royauté. Son lustre lui venait surtout de son temple de Shamash, É-babbar (Maison brillante), qui remontait, comme son homonyme à Larsa, à l'époque sumérienne ancienne, mais qui fut reconstruit à plusieurs reprises par Naram-Sin, Sabium, Samsu-iluna, Kurigalzu, Assur-banipal, Babylone.htm">Nabuchodonozor II et Nabonide. Au nord de la ziggurat ont été explorées quelques constructions qui semblent avoir été celles du "cloître" (gagûm) des prêtresses recluses de Shamash, comme semble en témoigner un texte recueilli dans cette aire, où est mentionnée une nadîtûm appelée Narubta. Sippar était, en effet, célèbre pour son gagûm à l'époque d'Hammurabi. D'autres temples sont mentionnés, consacrés : à Ishtar, "dame de Sippar" (appelé E.edin. dim.mah = Maison steppe), à Adad, à Bunéné, à Gula. La ville s'étendait sur plus de 100 ha et elle était enfermée dans un rempart de 1 300 x 800 m percé de plusieurs portes. Le temenos de Shamash avec sa ziggurat, entouré d'une enceinte de 320 x 240 m, a été retrouvé et exploré au siècle dernier selon une méthode désastreuse. C'est dans ce temple qu'Hammurabi avait déposé son code. Un canal reliant le Tigre à l'Euphrate passait à l'ouest de ses murs. C'est là que se trouvait son karum ou étaient débarquées les marchandises transitant par ce centre de commerce. A l'époque paléobabylonienne, elle était en relation avec Assur; des marchands Assyriens, établis dans la ville, ont laissé des traces de leur présence dans une correspondance et des tablettes de comptabilité. Ils étaient peut-être établis dans la ville jumelle, formant un faubourg à quelque distance, retrouvée dans le site de Dêr, qui portait aussi le nom de Sippar­Amnânum (ou Annunîtum, du nom de la déesse tutélaire de la ville).


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Umma

Ville du Sumer, dans le sud de l'Iraq. Le site de la ville (act. Djokha) s'étend sur une éminence dominant une plaine qui, à l'époque sumérienne, était bien irriguée et largement cultivée. La ville étant éloignée des deux grands fleuves, tout un ensemble de canaux suffisamment larges permettait aux bateaux de venir déverser leur marchandise jusqu'au karum. Appelée en sumérien Umma, la ville se nommait en akkadien Kissa ou kishsha, transcription du logogramme GIsh-KÙshUki. Dans la titulature des rois d'Umma, son nom est écrit SÂR-DIS. Umma entre dans l'histoire grâce en particulier aux textes de Lagash par lesquels nous connaissons les querelles entre ces deux cités-Etats pour une palmeraie ou des champs. On connaît un certain nombre de rois d'Umma grâce à quelques brèves d'inscriptions, mais, pour la grande majorité d'entre eux, ce ne sont que des noms qu'on situe mal. Pour un certain Aga, roi d'Umma, mentionné sur une perle en lapis-lazuli, on s'est posé la question de savoir s'il s'agit du roi du même nom, fils d'Enmebaragési (Agga), roi de Kish. Le premier roi connu semble être Pabilgagi, dont le nom a été lu sur une statuette consacrée à Enlil. Le nom d'E'abzu roi d'Umma est inscrit sur un fragment de statuette en pierre. Avec Urluma, on apprend le nom de son père, Enakalé, qui fut lui aussi roi d'Umma. Enakalé est contemporain d'Eannatum (v. - 2454 - 2425) de Lagash, contre qui il fut en guerre au sujet de la palmeraie précitée, et avec qui il passa un traité, à la suite duquel il fit élever une digue le long de la nouvelle frontière. Il est possible que cet Enakalé ait été le fils d'Ush donné comme ensi d'Umma (dans les textes de Lagash, les seigneurs d'Umma sont appelés ensi, dans leurs propres inscriptions il se donnent le titre de roi) c'est lui qui déclara la guerre à Lagash en déplaçant la borne qui fixait les limites des territoires contrôlés par les deux villes, afin d'intégrer la palmeraie dans sa petite principauté. Urluma est mentionné dans deux tablettes (une en lapis-lazuli, une autre en argent) à propos de la construction de temples. Son deuxième successeur semble être Il(a), qui se déclare fils d'Eandamu et petit-fils d'Enakalé. Son fils, Gishakidu qui lui succéda, était contemporain d'Énanatuma Il de Lagash. Il épousa sa parente Bara'irnum (fille d'Urlumma). La guerre avec Lagash se poursuivit, plus ou moins larvée, sous ces rois. Il revint à Lugalzagési (vers - 2340 - 2316) d'y mettre un terme définitif. Il marcha sur Girsu, prit la ville, qu'il mit au pillage, incendia le temple Antasura, perpétua des massacres dans les palais et les sanctuaires, ainsi que nous l'apprend une malédiction qui appelle sur sa tête la vengeance de Nidaba. Ce qui ne l'empêcha pas de prendre ensuite Ur, Uruk, et de soumettre les villes du Sumer. Abandonnant le titre de roi d'Umma, il se déclara roi d'Uruk et du Pays, c'est-à-dire du Sumer : "(Lorsque) Enlil, le roi de tous les pays, à Lugalzagesi, le roi d'Uruk, le roi du Pays, le purificateur d'An, le prophète de Nidaba, le fils de Wawa, prince d'Umma et prophète de Nidaba [...] doué d'intelligence par Enki, l'appelé d'Utu [...], lorsque Enlil, le roi de tous les pays, eut donné à Lugalzage-si la royauté du Pays (et) l'eut justifié au regard du Pays, qu'il eut mis tous les pays à son service (et) du levant au couchant, les eut soumis à sa loi... " . Lugalzagési est le premier conquérant connu du POA à avoir fondé un petit empire. Cela ne lui permit pas, néanmoins, de résister victorieusement à un nouveau soleil, Sargon d'Akkad. Vaincu par ce dernier, il fut traîné dans un carcan à la porte d'Enlil. Umma continua de prospérer sous les rois d'Akkad et ensuite sous ceux de la IIIe dynastie d'Ur, comme en témoignent les nombreuses tablettes économiques la concernant. La divinité tutélaire d'Umma était le dieu shara, dont l'un des temples portait le nom, souvent utilisé dans d'autres cités, d'é.mah (Maison exaltée). Les autres temples étaient: sig4.kur.sà.ga (Brique, montagne du coeur) et é.sà.ge.pàd.da (Maison choisie dans le coeur), tous deux sanctuaires de shara; (é).ib.gal, temple d'Inanna sous le nom de Nin-Ibgal; un temple consacré à Enkigal, construit par Urlumma, deux autres, consacrés à Ereshkigal et Ninhursag, édifiés par Lu-Utu, enfin un temple consacré à un dieu dont le nom est écrit avec le logogramme dTAG.NUN (Utu ?), construit par Il.


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